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Luzerne déshydratée La filière vend pour 6,8 millions d'euros de quotas carbone

La filière luzerne déshydratée a obtenu l’agrément du ministère de l’Ecologie pour entrer sur le marché des quotas carbone au titre de projet domestique pour la période 2008-2012. Grâce aux progrès réalisés en termes de consommation d’énergie, 650 000 tonnes de CO2 seront ainsi valorisées pour plus de 6,8 millions d’euros.

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La filière profite de l'opportunité des projets domestiques
pour réduire son empreinte environnementale. (© Désialis)

« L’agrément projet domestique obtenu par la filière luzerne déshydratée, se félicite Eric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation, est le premier en France dans le secteur agricole, délivré par la Caisse des dépôts, opérateur du dispositif. » La déshydratation de la luzerne consomme de l’énergie. La filière a souhaité réduire son empreinte écologique en engageant deux voies de réduction de consommation et donc d’émission de gaz à effet de serre.

Préfanage au champ et fours à biomasse

D’abord, le préfanage au champ permet de faire baisser le taux d’humidité de la luzerne de 3,5 %, soit près de 20 % d’énergie économisée en amont. « L’opération, consistant à étaler la luzerne fauchée pour un premier séchage au soleil, avant de l’andainer pour pouvoir la récolter, nécessite une manipulation supplémentaire au champ et implique donc un surcoût de main-d’œuvre : 10 % d’employés supplémentaires en 2009 », explique Josselin Andurand, ingénieur conseil pour Coop de France déshydratation. Par ailleurs, l’utilisation de biomasse plutôt que d’énergies fossiles, de manière partielle ou en totalité, pour faire tourner les fours de séchage, s’applique aujourd’hui dans 21 usines de déshydratation
Kyoto et les projets domestiques
En application du traité de Kyoto, le dispositif des projets domestiques CO2 concerne les projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre initiés dans des secteurs non couverts par le système européen d’échange de quotas de CO2, comme l’agriculture. L’Etat encourage ainsi, en aidant financièrement à faire face aux surcoûts qu’ils engendrent, les efforts de réduction d’émissions engagés par Coop de France déshydratation depuis plusieurs années. L’agrément reçu donne obligation d’apporter tous les ans la preuve, attestée par un organisme certificateur, des économies réalisées.
 sur les 26 existantes, « grâce aux investissements conséquents réalisés en outils industriels innovants ». En 2012, l’ensemble des usines de déshydratation adhérentes à Coop de France déshydratation aura son équipement.

650 000 tonnes de carbone économisées

L’agrément du ministère de l’Ecologie, validé par le ministère des Finances, porte sur 650 000 tonnes de CO2, soit l’économie déjà réalisée et à venir par la filière pendant les cinq années que dure le projet. La valeur unitaire contractuelle de la tonne de CO2 se chiffre à 10,5 €/t, décidée par convention entre Coop de France déshydratation, la Caisse des dépôts et l’électricien allemand Rwe. La Caisse des dépôts se porte acheteuse de 80 % du volume et Rwe des 20 % restants, pour satisfaire ses propres besoins de quotas carbone.

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